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Bovins Veaux mâles : comment les vendre

Alourdir des broutards par un passage à l’herbe pour les commercialiser en taurillons maigres ou les finir en jeunes bovins (JB) peut conforter l’excédent brut d’exploitation (EBE). Vérifiez auparavant la possibilité d’intensifier le chargement et la disponibilité en céréales et en places de bâtiment. Voici les calculs pour un troupeau de race charolaise.

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Les cours des marchés à l’export du maigre vers l’Italie et le pourtour méditerranéen sont fluctuants d’une saison à l’autre, alors même qu’ils représentent plus de 80 % des ventes de broutards français. Définir le poids et le moment optimal pour vendre des veaux mâles est donc une question récurrente pour tous les éleveurs naisseurs du grand Massif central. Il s’agit de mesurer si la plus-value de vente des animaux alourdis est supérieure aux charges engagées (aliments, temps de travail).

Chiffrer le surcoût alimentaire

Complémentation au pré pour les taurillons

Les mâles issus de vêlages de fin d’hiver (en mars) sont hivernés après sevrage et complémentés au pré durant la deuxième saison de pâturage. Cette production est pertinente sur des exploitations herbagères, avec des chargements techniques de l’ordre de 0,9 à 1,15 UGB/ha d’herbe. Le niveau de charges (opérationnelles et structure hors MSA) est compris entre 133 € et 169 € par tête sur les sept dernières années.

Ration sèche pour les jeunes bovins

Avec une ration à base de céréales produites sur l’exploitation, de tourteau de colza et de luzerne déshydratée achetés, le niveau de charges est très variable. Il va de 343 €/tête en 2010 à 397 €/tête en 2016, avec un maximum de 576 €/tête atteint en 2013. Le coût de l’aliment représente plus de 90 % de cette charge.

Estimer la plus-value à la vente

De fortes variations de prix

De la campagne 2014-2015 à celle de 2015-2016, le prix de vente du JB est passé de 3,70 €/kg carcasse à 3,57 €/kg carcasse. Sur la même période, le prix du broutard de 330 kg vif a augmenté de 2,53 à 2,63 €/kg.

Pour être rentable

L’animal fini doit couvrir au moins le prix de vente du broutard ainsi que les frais supplémentaires engagés. En divisant le chiffre d’affaires minimal espéré par le poids objectif, on obtient le prix plancher. Dans l’exemple ci-contre, le prix plancher pour un taurillon de 480 kg est de 2,09 €/kg vif ((848 + 152) /480). Si le prix de vente est supérieur à ce seuil, dans notre exemple 2,50 €/kg vif, l’engraissement des taurillons dégage de l’EBE supplémentaire.

Évaluer les ressources

Aliment et place disponibles

Sur les sept dernières campagnes (de 2010 à 2016), les résultats montrent un intérêt à produire des taurillons maigres ou des jeunes bovins. Plusieurs conditions doivent cependant être respectées. L’éleveur peut intensifier son chargement technique (au maximum 10 à 15 % d’animaux en plus). Il dispose de céréales produites sur l’exploitation pour limiter son coût d’alimentation. Il faut aussi avoir de la place dans les bâtiments durant les périodes d’engraissement.

Le besoin en main-d’œuvre

L’engraissement d’un lot de mâles nécessite du temps pour la distribution de la ration, mais aussi pour le paillage, la fabrication de l’aliment, la manipulation des animaux pour les traitements et les pesées régulières. Des paramètres à estimer avant de prendre sa décision.

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